À propos de l'immeuble

Espace et lumière, voilà les deux maîtres mots du projet d'habitation Les Lofts St-Louis de Saint-Jean-sur-Richelieu . Quand on entre dans l'un de ces 57 lofts, tous différents, on est immédiatement saisi par l'impression de pénétrer dans un environnement particulier, aérien, lumineux. Il y a de quoi, car près de 80 % de l'espace mural est occupé par d'immenses fenêtres mesurant 6pi par 9pi !

Ces «fenêtres-murs» comptent parmi les grandes richesses de cet édifice construit en 1911 et qui a d'abord servi de manufacture pour la compagnie Cluett Peabody, celle-ci fabriquait des chemises et des cols de chemises. En 2005, l’immeuble est devenu une élégante habitation, haut de gamme, unique au sein du patrimoine architectural de la Montérégie. Nul doute que les actuels et futurs occupants de ces lofts auront une vision de l'espace environnant bien différente que celle de ces ouvriers qui ont dû «trimer dur» dans cet immense édifice de 80pi x 200pi de surface. Ainsi va la vie; ce qui était encore, il y a quelques années, le vestige d'une époque est devenu un superbe lieu de résidence.

Outre la fenestration, l'un des éléments les plus spectaculaires des lofts est la présence de longues colonnes et poutres, certaines mesurant quelque 30pi de long. Ces poutres et colonnes sont en pin de Colombie (pour Colombie-Britannique). Ce pin, contrairement à celui qui pousse au Québec, est extrêmement costaud et résistant. Ce sont ces caractéristiques qui ont permis à ces colonnes et poutres de traverser l'épreuve du temps et, grâce à un traitement au jet de sable, de retrouver leur splendeur d'antan. Les planchers, également en bois, ont presque tous été réparés et conservés.

La valeur patrimoniale de l'édifice est telle que les colonnes de brique entre les fenêtres ainsi que les colonnes et poutres ne pourront aucunement être transformées par les propriétaires. Cette valeur patrimoniale est affirmée par la MRC, qui a classé le bâtiment dans la catégorie «Patrimoine architectural supérieur». Un document de 2003 de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu indique d'ailleurs que « l'ancienne manufacture Cluett Peabody possède un potentiel patrimonial élevé qui réside dans ses qualités formelles, dans son histoire et dans son potentiel de réutilisation ».